Il y a une chose qui taraude le chef de l’Autorité palestinienne ces derniers temps: il trouve que l’on ne parle pas assez des Palestiniens. Les chefs d’Etats arabes se rencontrent eux, pas un mot sur les Palestiniens, pire encore, ils rencontrent les Israéliens, et il n’y est pas question des Palestiniens, mais des Iraniens.
Abou Mazen a fait part de son mécontentement et de son inquiétude au Roi de Jordanie. Il craint que la visite de Biden dans la région, ne vienne entériner le fait que la question palestinienne n’est plus au coeur des préoccupations américaines mais aussi arabes.
Abdallah II est venu hier jusqu’à Ramallah pour rassurer le Raïs palestinien. Lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont évoqué les liens entre eux et la nécessité de les renforcer. Ils se sont aussi entretenus sur l’influence des derniers événements sur la question palestinienne et la suite de leur coopération. Le but était de présenter une ligne commune.
”La Jordanie se tient aux côtés du peuple palestinien, depuis toujours et tout le temps. Le seul moyen de mettre un terme au conflit avec Israël est la solution à deux Etats, qui garantira un Etat palestinien indépendant et viable dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale”, a déclaré le Roi. Abbas, quant à lui, s’est montré rassuré: ”Partout où se trouve la Jordanie, la question palestinienne sera présente”.
Pendant ce temps au Bahreïn, se déroulait aujourd’hui la suite du sommet du Neguev organisé par le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid, il y a trois mois.
Autour de la table se trouvaient des représentants d’Israël, du Bahreïn, des Etats-Unis, des Emirats Arabes Unis, d’Egypte et du Maroc. Ils ont discuté des moyens de concrétiser les projets de coopération énoncés lors de la rencontre en Israël, entre les ministres des Affaires étrangères.
Les participants ont souligné que la tenue d’une telle rencontre montrait l’importance que chacun des acteurs accorde à une coopération régionale. Les observateurs les plus optimistes y voient les prémices d’une union régionale qui pourrait porter ses fruits dans de nombreux domaines.
Pour l’instant, il semblerait que l’élément fédérateur est la lutte contre l’Iran nucléaire sur fond de reprise des négociations pour un accord avec les Occidentaux. Par aileurs, les représentants des différents pays ont convenu d’agir sur trois axes: un travail ministériel entre eux, un travail de terrain et la mise en place d’un comité de pilotage entre les différents chefs de cabinets ministériels.
On notera l’absence de la question palestinienne de cette rencontre…