Le Premier ministre Bennett tente de tout faire pour resserrer ses troupes restantes autour de lui. Si, dans un premier temps, on a pu identifier Nir Orbach, comme le maillon faible, il s’avère que c’est Abir Kara qui concentre toute l’attention du Premier ministre ces derniers jours.
Kara a été en contact étroit avec Ami’haï Chikli et Idit Silman, les deux députés de Yamina qui ont décidé de ne pas faire partie de la coalition, afin de former éventuellement avec eux une formation à part entière non affiliée à la coalition, au sein de la Knesset.
Ce matin, Chikli a raconté dans une interview sur Galei Israël, qu’il avait été proche d’un accord avec Kara. Finalement, ce dernier a préféré rester à sa place actuelle. Pour le moment. En effet, Abir Kara semble vouloir se garder une issue et n’a pas l’air d’avoir pris une décision définitive quant à la poursuite de sa coopération au sein de la coalition.
Une preuve supplémentaire de son hésitation est son opposition à la décision de Bennett de déclarer Chikli comme ”dissident”. Lorsque le Premier ministre a annoncé qu’il avait pris cette décision, Chikli et Kara étaient dans l’avion qui les menait en Moldavie avec une délégation humanitaire israélienne pour l’Ukraine. A l’atterrissage, les deux hommes ont pris connaissance de la nouvelle. Kara aurait alors assuré à Chikli que cette décision avait été prise contre son avis et qu’il n’avait pas l’intention de la soutenir.
Kara aurait même confié que si Chikli était déclaré ”dissident”, ce serait lui qui en subirait les conséquences. Le sous-entendu est clair: il veut pouvoir décider de quitter ou non la coalition sans ce précédent en arrière-plan, afin de garantir son avenir politique quelle que soit la voie qu’il choisisse.
Rien d’étonnant donc qu’hier (dimanche), Naftali Bennett ait pris le temps de recevoir Abir Kara. Réussira-t-il à stopper les volontés de départ au sein de sa formation politique et ainsi sauver sa coalition?