En tant qu’olim, nous savons tous que nous avons droit à certains avantages, du moins dans les premières années qui suivent notre alya. Mais ce que nous ne savons pas toujours, c’est que nous avons aussi des droits en tant qu’Israéliens, comme n’importe quel citoyen, né ici.
Dans chaque quartier de la capitale existe une structure qui aide les administrés de la ville à connaitre et à faire valoir ces droits justement. Face au succès rencontré par ces antennes et à la nécessité de fournir ce service en français – compte-tenu du nombre important d’olim arrivés ces dernières années – la mairie de Jérusalem a créé un centre d’exploitation des droits en français, il y a un an et demi.
LPH s’est entretenu avec Léa Cohen, la directrice de ce centre.
Le P’tit Hebdo: Comment fonctionne le centre d’exploitation des droits?
Léa Cohen: Ce centre a d’abord fonctionné sur Bayit Vagan. Face à la demande croissante, la mairie a ensuite décidé de l’élargir aux habitants de toute la ville et des alentours.
Je travaille avec une équipe de bénévoles qui sont chacun spécialiste dans un domaine susceptible d’être concerné par notre mission: retraites, banques, mairie, droit,… A cela s’ajoute mes compétences d’assistante sociale, mon métier d’origine. Ainsi, nous sommes capables de conseiller et de donner les réponses à de nombreuses questions. Le service est rendu en langue française.
Nous recevons des demandes par mail ou par téléphone, de personnes qui veulent connaitre leurs droits, dans différents domaines, ou qui souhaitent que nous les aidions à les obtenir. Nous recevons aussi sur rendez-vous, dans nos locaux, si la personne le désire.
Lph: Quelle assistance apportez-vous?
L.C.: Nous orientons les gens en fonction de leurs demandes et de leurs besoins vers l’administration compétente ou au sein même de celle-ci, vers les services adéquats. Par ailleurs, nous proposons une aide au remplissage de formulaires ou à la rédaction de courrier à destination des différentes administrations. Nous avons aussi un service de traduction.
Lorsque nous rédigeons un courrier avec une personne pour l’aider à obtenir ses droits, celui-ci est envoyé avec l’en-tête de la mairie, ce qui donne un poids supplémentaire à la démarche.
Lph: Passe-t-on vraiment à côté de beaucoup de nos droits?
L.C.: Les olim ont tendance à penser qu’une fois qu’ils ont fini de percevoir les aides liées à l’alya, alors ils n’ont plus à prétendre à rien. C’est faux. Les Israéliens, en tant que tels, peuvent bénéficier de nombreux droits dans des domaines variés: assurance nationale, allocation logement, indemnités en tout genre ou autres.
Il est nécessaire de préciser qu’il faut répondre à certains critères pour profiter de ces avantages. Il peut être intéressant de vérifier si l’on n’entre pas dans ces critères.
Sous l’égide de la mairie de Jérusalem, le centre d’exploitation avec son équipe de bénévoles professionnels, a pour objectif de permettre à chacun d’obtenir ce qui lui est dû. Notre service est gratuit, en français et s’adresse à tous les olim, anciens et nouveaux.
Pour aller plus loin:
Lea Cohen: 02-5456908
Uniquement sur rendez-vous.
Ouvert: dimanche, mardi et jeudi de 10h à 16h
Guitel Ben-Ishay