Ce qui me rassure en Israël, c’est que nous sommes surtout capables du meilleur. Ouvrez les yeux et les oreilles et vous réaliserez que la petite histoire qui va suivre est en fait le reflet de notre quotidien. Chaque personne que l’on côtoie agit souvent en toute discrétion, pour le bien de l’autre. En fait, la véritable motivation de l’homme, sa raison d’être, c’est de tendre la main… non pas pour demander mais pour donner. Et quand nos enfants nous voient ainsi agir, ils savent que c’est ça la vie, c’est ça la Torah, c’est ça être un Ben Adam. Dans le peuple d’Israël, nous cultivons depuis toujours cette valeur essentielle, depuis le biberon jusqu’à la retraite, en passant par l’école, l’armée et surtout la maison! Alors quand vous aurez, comme moi, versé une larme après avoir lu cette belle histoire, versez-en une autre, de joie, en vous disant qu’en Israël nous ne sommes pas uniquement les promoteurs du Hi-Tech. Nous sommes aussi des avant-gardistes dans le domaine du cœur et de l’empathie, les rois du «Hi-H’essed»!
Ah j’allais oublier! Voici en quelques lignes, ce qui s’est passé dans le train, ce jour-là. Bonne lecture!
La scène s’est produite un lundi dans le train en direction de Beer Sheva. Alors qu’une jeune femme, soldate, en sanglots, suppliait en vain au téléphone la compagnie d’électricité de lui laisser du temps pour régler la facture, Ophir lui demanda son téléphone et s’est engagé face à la réceptionniste interloquée et émue de régler lui-même la dette de 1950 shekels que la soldate avait.
Ophir raconte que sa première pensée fut d’aider, tout simplement, sans savoir comment ni combien. La jeune fille standardiste a, elle aussi, joué un rôle essentiel. Elle a insisté auprès de sa directrice pour lui demander de ne pas couper le courant. La directrice a stoppé la procédure le temps de réfléchir à une solution.
«Je suis descendu du train rempli d’espoir après un tel moment. Il existe encore des gens au grand cœur qui donnent sans rien attendre en retour», a écrit sur sa page Facebook un témoin de la scène qui a pris en photo le héros discret d’un jour.
La jeune soldate, soutien de famille en difficulté financière, a vu ce jour-là sa dette d’électricité réglée par un inconnu, pour ne plus la voir pleurer…
L’inconnu c’est vous, c’est nous, tous les jours, quand notre chemin croise celui de cette personne qui appelle, qui espère et qui souffre. Ce sont nos larmes de joie quand nous la soulageons, par une parole, de l’écoute, une attention, un acte… et c’est à nous de lui dire merci. Merci d’être venue à notre rencontre et de nous avoir aidés à grandir.
Merci de nous ouvrir les yeux sur le vrai sens des fameuses Tables, reçues il y a à peine 3300 ans.
Avraham Azoulay