A Ramallah on a peut-être mieux compris que dans certains milieux en Israël l’ampleur de la révolution méthodique qu’a opérée Binyamin Netanyahou dans l’équation du conflit israélo-palestinien. Le chef du cabinet de l’Autorité Palestinienne Muhamad A-Shtiyeh a déclaré que le principe de « la paix contre la paix » est inacceptable. Lors d’une conversation avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Muhamad A-Shtiyeh a rajouté que les « Palestiniens ne sont pas d’accord qu’on les utilise ainsi que leurs droits en faveur d’un normalisation entre Israël et les pays arabes, ce qui est contraire à l’Initiative arabe de 2002 ».
Ce que constate avec impuissance le chef de cabinet de l’organisation terroriste, c’est que le Premier ministre israélien a réussi à rapprocher Israël de pays arabes et même à normaliser des relations sans avoir accepté cette initiative qui est suicidaire défavorable à Israël. Mais aussi est surtout, que les Etats arabes eux-mêmes ont mis de côté leurs positions traditionnelles par besoin de se rapprocher d’Israël qui représente pour eux un atout, contrairement à la clique de terroristes de Ramallah et de Gaza.
Muhamad A-Shtiyeh s’est toutefois réjoui du fait que « les pressions internationales, européennes, arabes et palestiniennes ont empêché Israël de procéder à l’extension de souveraineté » et a rappelé la position ‘palestinienne’ (provisoire) quant à un Etat ‘palestinien’ sur la toute Judée-Samarie avec ‘Jérusalem-Est’ comme capitale. Il a juste oublié de préciser qu’il ne s’agit que d’une première étape sur la route de la « libération de toute la Palestine », comme le disent et l’écrivent en langue arabe les dirigeants dits « palestiniens ».
Photo Nasser Ishtiyeh / Flash 90