Les Israéliens profitent souvent de Pessah pour effectuer des travaux de rénovation dans leur logement; cette année, les commandes sont à la baisse.
C’est presque une tradition en Israël : de nombreuses familles israéliennes attendent l’approche de Pessah pour effectuer des travaux de rénovation dans leur logement. La fête de Pessah, qui débute cette année le 22 avril prochain, marque symboliquement le début du printemps, ce qui est propice à une rénovation des appartements, peinture et autres travaux d’intérieur.
22% DE COMMANDES EN MOINS
Les artisans israéliens attendent donc Pessah avec impatience : le mois qui précède le début de la fête pascale représente pour eux une période de forte activité. Or cette année, les artisans se plaignent d’une forte baisse des commandes, et à Jérusalem en particulier.
Selon la Confédération des Artisans de la Rénovation, environ 62.000 commandes de chantiers de rénovation ont été enregistrées cette année dans tout le pays : c’est une baisse de 22% par rapport à l’année précédente qui avait enregistré un nombre de 82.000 commandes. Il s’agit d’un manque-à-gagner qui est estimé à 450 millions de shekels (100 millions d’euros) pour tous les artisans de la branche.
À Jérusalem, la crise du secteur de la construction est encore plus criante : pour Pessah 2016, la baisse des commandes est de 26% par rapport à 2015.
CAUSES SÉCURITAIRES
Pour les artisans israéliens, la cause principale de la baisse de la commande serait d’ordre sécuritaire. Eran Sib, le patron de la Confédération, indiquait cette semaine à la presse israélienne, que « l’Intifada des couteaux qui a débuté il y a six mois, prélève un prix élevé sur la branche de la rénovation d’intérieur, et en particulier à la veille de Pessah ».
Il est vrai que de nombreux Israéliens ont décidé cette année de ne pas entamer de travaux de rénovation dans leur habitation à l’approche de Pessah. En raison de l’incertitude économique, ils ont préféré remettre à plus tard une dépense qui n’est pas indispensable dans l’immédiat.
Résultat : les pertes accumulées par la branche se monteraient à 2 milliards de shekels depuis le mois d’octobre dernier ; et ce chiffre ne prend pas en compte les pertes liées à la fête de Pessah (450 millions de shekels). Les artisans tirent donc la sonnette d’alarme : « si la situation actuelle se poursuit, nous serons les témoins d’une vague de faillites d’artisans » prévient Eran Sib.
Jacques Bendelac (Jérusalem) Israelvalley.com