Les caricatures de Mahomet ont été une réaction aux crimes commis en son nom. Elles ont été comprises par la majorité musulmane comme un blasphème. On connaît la suite.
La montée de certains Juifs sur le mont du Temple est une réaction au refus arabe de reconnaître leur droit à se rendre sur le… “lieu de leur ancienne grandeur”. On connaît la suite.
Moi, je n’aime pas le blasphème. Je n’aime pas non plus qu’en ces temps de grande tension, on fasse monter la mayonnaise et des Juifs sur le Mont du Temple. Mais que le meurtre puisse être la réponse aux provocations, celles de “Charlie” et celle d’Ouri Ariel, est abject. Et que les indignés de janvier ne soient guère enclins à s’indigner aujourd’hui, l’est également.
Sur le fond: Je devrais éprouver une immense fierté que parmi tous les “lieux saints” de l’univers, le monde musulman ait choisi le mont du Temple, de mon Temple et Temple de mes pères, pour rendre hommage à Allah. Le monothéisme que professe l’Islam devrait m’y inciter. Mais que vaut le monothéisme quand ceux qui s’en réclament, quand la Ouma arabe, partout dans le monde, élève le meurtre en vertu? Quant à ma relation avec le Temple et son lieu, elle participe de l’immense nostalgie qui habite Israël. Dieu seul pourrait la satisfaire.
J.G.