L’aide américaine sera suspendue si le président Mahmoud Abbas refuse de s’asseoir pour discuter de paix avec Israël, c’est en substance ce qu’a déclaré, une fois de plus sans langue de bois, le locataire de la maison blanche. Au Forum économique mondial de Davos, Donald Trump a clairement exprimé son intention de suspendre l’aide américaine aux Palestiniens s’ils persistent à boycotter son Administration…
Les États-Unis sont comme chacun sait les principaux pourvoyeurs d’aide financière aux Palestiniens qui se chiffre presque en milliard de dollars par an entre l’aide et le développement de projets en Judée Samarie et à Gaza, l’argent transféré à l’Autorité palestinienne pour financer ses services de sécurité et les centaines de millions de dollars donnés à l’Unrwa (l’agence des Nations unies en charge des « réfugiés palestiniens »).
«L’argent est sur la table et les Palestiniens ne l’auront pas tant qu’ils refuseront de s’asseoir pour négocier.» a lancé Donald Trump sans colère mais avec le ton sans appel et la manière qui le caractérise.
Le président Mahmoud Abbas qui a officiellement coupé toute relation avec les États-Unis depuis la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël le 6 décembre dernier a délibérément boycotté le vice-president américain Mike Pence qu’il a refusé de rencontrer à Ramallah la semaine dernière lors de son voyage au Proche-Orient.
«Les Palestiniens nous ont manqué de respect en refusant de rencontrer le vice-président alors que nous leur donnons des centaines de millions en aide et en soutien», a déploré jeudi soir Donald Trump.
Pour l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, « Abbas a insulté le président américain » lorsqu’il prononcé un discours pour le moins anti-américain devant le comité central de l’OLP le 15 janvier dernier. En voici un extrait: « Nous avons dit à Trump que nous n’accepterons pas son plan. Le “deal du siècle” est devenu la gifle du siècle, et nous saurons lui rendre sa gifle. Je veux être tout à fait clair : nous n’accepterons plus le rôle d’intermédiaire qu’ont joué les États-Unis dans les négociations (…) Trump menace de couper les vivres à l’AP parce que nous aurions fait échouer les négociations ? Crève ! ( littéralement en arabe : “Que ta maison s’écroule”). Quand a-t-on même commencé des négociations ? » .
Mais malgré ses propos violents et injurieux qu’il n’emploie d’ailleurs qu’en Arabe, Abbas n’a cependant pas, une seule fois lors de son discours, remis en cause la coopération sécuritaire avec Israël en Judée Samarie, (sans doute le seul principal acquis des israéliens issu des accords d’Oslo). Une telle éventualité entraînerait la dissolution de l’AP et Abbas ainsi que de nombreux bureaucrates et d’hommes d’affaires palestiniens ont des intérêts personnels à poursuivre la collaboration avec Israël. Bien pire encore serait la fin de la collaboration sécuritaire pour l’AP que pour l’État d’Israël. Certes, l’existence d’une police palestinienne qui collabore étroitement avec l’armée israélienne a permis à l’État hébreu de réduire substantiellement ses troupes en Judée-Samarie, et les informations fournies quotidiennement par les services de renseignement palestiniens au Shin Beit sont d’une valeur inestimable mais pour l’Autorité Palestinienne, cela signifierait à coup sur, la fin de toutes les aides financières et par là même la fin de l’enrichissement personnel des Abbas et compagnie…
Source: Tel-Avivre–
Photo by Yonathan Sindel/Flash90