Le chef de la police, Kobi Shabtaï, est attendu aujourd’hui à la Knesset. Il doit participer à la réunion de la commission de la sécurité intérieure.
Shabtaï tire la sonnette d’alarme concernant les effectifs dans la police et les salaires particulièrement bas de certains agents.
Il le dit clairement: ”Si l’érosion des salaires des policiers se poursuit, dans un an, un an et demi, l’Etat d’Israël n’aura plus de police”.
L’essentiel des problèmes se situe au niveau des policiers de patrouille, chargés du maintien de l’ordre au quotidien. D’après le correspondant du site Israël Hayom, il en manquerait 625. On note ces derniers temps un phénomène croissant de jeunes policiers qui préfèrent se diriger vers des emplois avec des salaires plus attrayants.
Le salaire mensuel moyen brut des jeunes policiers est de 9500 shekels. Le chef de la police va demander à ce qu’il soit augmenté de 2000 shekels mensuels ou à octroyer à ces agents des avantages fiscaux afin qu’ils bénéficient d’un salaire net plus important.
Kobi Shabtaï est le premier chef de la police à se présenter aussi souvent devant les députés. Il tient à faire remonter les problèmes qui rongent l’institution et qui la menacent. Rappelons que les policiers n’ont pas beaucoup de moyens de faire entendre leurs revendications puisqu’ils n’ont pas le droit de faire grève.
La présidente de la commission de la Sécurité intérieure, la députée Merav Ben-Ari, a reconnu qu’il y avait un décalage entre les heures de travail et le niveau de responsabilité des policiers d’une part et leur salaire d’autre part. ”J’espère vraiment que le ministère des Finances comprend l’importance des enjeux et trouvera des solutions dans les prochains jours afin de stopper l’hémorragie au sein des services de police”.
Il y a deux semaines, le chef de la police était aussi à la Knesset cette fois pour tenter de freiner le processus législatif voulu par des députés de la coalition visant à supprimer l’infraction d’outrage à agent. Shabtaï avait mis en garde contre les effets néfastes sur le terrain d’une telle suppression, qui ajouterait au sentiment des policiers de ne pas être soutenus dans leur travail.