Je ne lis plus depuis un bon moment ‘’La Dépêche du Midi’’. Mais ce matin, voilà que je reçois un article du fameux journal de Toulouse, signé Frank Touboul, Président du CRIF. J’ai d’abord souri, je n’ai que de bons souvenirs de ma vie en tant que Juif dans la Ville Rose. J’ai même cru, en voyant le mot Alya dans le papier, que tout Toulouse débarquait en Israël. Hélas non. Depuis un an et demi, une “Alya de l’intérieur”, je cite, est apparue : en raison de leur religion, des locataires toulousains subissent des insultes ou se font agresser et sont relogés dans des quartiers “moins sensibles”. Ce que vous allez lire, on aurait bien pu le consulter dans la presse des années 30. Ouvrez bien les yeux: “L’antisémitisme de voisinage se traduit par des insultes, des graffitis antisémites, une violence verbale et parfois physique. Quand les gens nous appellent, ils sont dans une détresse totale. Certains ne sortent plus de chez eux”, confirme Yves Bounan, président du Consistoire de Haute-Garonne. “Les rabbins ne peuvent pas circuler au centre-ville sans se faire insulter ou cracher dessus. On s’oriente de plus en plus vers un judaïsme clandestin”. Un antisémitisme qui trouverait un terreau favorable dans l’islamisme radical. “Ça me coûte de le dire, mais je conseille aujourd’hui aux Juifs d’être particulièrement prudents et discrets pour éviter de subir des actes de violence», conclut Franck Touboul.
J’ai du mal à penser que la France, où il faisait bon vivre, est devenue pour un grand nombre de Juifs, une patrie où règnent la peur et l’insécurité. Alors oui, c’est vrai que faire son Alya, en Israël, n’est pas chose facile, mais la sensation de liberté qui règne ici, n’a pas de prix. Nous devons nous inspirer d’Avraham et du brevet qu’il a déposé à l’époque depuis sa tente : “À bras ouverts”, la Ah’nassat Orh’im ou l’art de recevoir. Oui, nous devons davantage tendre la main à tous ceux qui veulent venir ici, les accueillir et surtout les accompagner dans leur quotidien.
Pour finir ces quelques lignes, que ce soit à Netanya, Jérusalem, Raanana, Tel Aviv ou ailleurs, nous approchons de la finale tant attendue. Sans Messi, ni Ronaldo, ni Mbappé…et pourtant, on est tous curieux et impatient de savoir qui passera au deuxième tour, qui gagnera le match ultime des élections municipales ? On peut le dire, que l’on aime ou pas la politique, le suspense est là. Alors oui, on va aller voter ce Mardi 30 Octobre, en famille et détendus, pour ce jour férié offert ! On va choisir nos deux bulletins, un pour la liste et un pour le maire. Un acte d’Israélien influent et engagé, qui nous fait réaliser notre appartenance à notre Etat, notre patrie retrouvée.
Avraham Azoulay