Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Pour connaître les origines des menaces qui pèsent sur Israël et les Juifs en diaspora depuis dix mois, il faut se souvenir d’une seule date, le 7 octobre 2023. Certains essayerons de vous faire croire que le conflit remonte à 1948, à la création d’Israël, d’autres vous diront que le pogrom est le résultat de la politique de l’Etat hébreu, de son emprise sur Gaza, de sa volonté expansionniste sur les territoires occupés (discutés), foutaises. Une seule date, un seul crime contre l’humanité à visée génocidaire, celui du plus grand nombre de Juifs massacrés depuis la Shoah, celui du shabbat noir. Crime ignoble, perpétré de manière ignoble, sur la terre d’Israël, un territoire réputé inviolable. Oui mais voilà, le viol abject a eu lieu, un viol immonde de notre territoire, de nos femmes, de nos enfants, de notre identité et même de notre mémoire. Au lendemain de l’innommable on nous opposait des « oui mais ». Oui le 7 octobre, mais c’est la faute aux colons israéliens, ça devait arriver. L’étape suivante fut carrément le négationnisme, en utilisant la vieille rhétorique du « martyr palestinien ».
En France, l’extrême gauche, la gauche et tous les idiots utiles du Hamas ont été emportés par la stratégie électoraliste des « Insoumis », tous se sont roulés dans la boue de l’antisémitisme. Même si les élections passées, certains ont dénoncé leurs alliés d’un instant, les pointant comme des extrémistes, des réactionnaires, des sans vergogne, il n’en demeure pas moins qu’ils ont pactisé avec eux, ont mené les mêmes combats, de la même manière, dans l’espoir de la même récompense. Aujourd’hui la fange colle aux bottes de cette coalition de gauche comme elle colle aux bottes de l’extrême droite (dédiabolisé), mais c’est un détail de l’histoire comme dirait Jean-Marie.
Quand une députée insoumise se lance dans une apologie du terrorisme en rendant hommage à Ismaël Haniyeh, forcément ça fait désordre car l’intérêt de tout ce beau monde est l’oubli. « Français vous avez la mémoire courte » aurait dit le Général s’il avait connu l’alliance des « Républicains » et de l’extrême-droite. Oublions donc, c’est mieux pour tout le monde ! Un bon « control Z », l’amnésie générale, ou mieux, un effacement, comme sur un tableau noir, on passe l’éponge et voilà plus de crimes, plus de victimes juives, plus de victimes israéliennes, plus d’otages, ainsi le 7 octobre n’a jamais existé. Même le 5eme anniversaire en captivité à Gaza d’Ariel Bibas, ça n’existe pas.
Oui mais voilà, même sans la bêtise crasse des infréquentables, nous pouvons affirmer que l’effacement et l’oubli, ce n’est pas vraiment une spécialité juive, surtout dans de telles circonstances.
Quelques jours après le pogrom, à l’initiative de Guy Bensoussan, sous la direction de David Reinharc, Sarah Fainberg, Elisabeth de Fontenay et Samuel Sandler, avec le soutien du Dr Arié Bensemhoun, un ouvrage collectif a été mis en chantier pour s’opposer à cette réécriture de l’histoire : « 7 octobre, manifeste contre l’effacement d’un crime ».
La liste des contributeurs (liste ci-après) est prestigieuse, incroyable, comme c’est souvent le cas de la collection « Makom » dirigée par Michel Gad Wolkowicz. La qualité des textes est au rendez-vous mais également les photos de Ben Rosemblaum qui illustrent l’ouvrage. Le choix du noir et blanc est fort, émotionnellement juste. Ben Rosemblaum missionné par Elnet s’est rendu dès les premiers jours sur les lieux des massacres mais pas de sensationnalisme, juste un regard, des détails, une larme de compassion.
« Un livre, un nom, singularise le destin des disparus, du nourrisson à la survivante de la Shoah, qui furent suppliciés parce que juifs. Cet ouvrage collectif rend ainsi hommage à chacune des victimes dans son unicité irréductible, tout autant qu’il se veut un manifeste contre l’effacement du crime. À vouloir sans cesse contextualiser le 7-Octobre, on engloutit sa signification en refusant de le voir pour ce qu’il est : un crime contre l’humanité à visée génocidaire » nous dit David Reinharc. Nous l’écoutons, nous le lisons, nous le comprenons.
La force des textes et des photos est touchante, certes, mais une autre démarche a été initiée par David Reinharc et sa maison d’édition, une idée dans l’idée, particulièrement remarquable. L’éditeur a décidé de publier des livres uniques, un livre différent par victime. Il n’y a pas deux livres identiques. Chacun porte le nom d’une victime ainsi que sa biographie, soit mille cent soixante livres avec une couverture différente, quelle prouesse.
Lors de l’excellente soirée de lancement du livre, le 3 juillet dernier à la Mutualité à Paris, David Reinharc a même précisé que pour lui il s’agissait d’une forme de Kaddich. Nous l’écoutons, nous le comprenons, nous l’estimons.
Il est clair que pour le peuple du livre, l’effacement de l’histoire des victimes du 7 octobre n’est pas à l’ordre du jour. En revanche, en regardant dans le rétroviseur, celle des bourreaux du 7 octobre… ça se discute !
Contributeurs :
Gérard Larcher, Haïm Korsia, Éliette Abécassis, Yonathan Arfi, Bernard Attali, Élie Barnavi, Georges Bensoussan, Guy Bensoussan, Béatrice Berlowitz, Astrid von Busekist, Nora Bussigny, Hassen Chalghoumi, Denis Charbit, Élie Chouraqui, Éric Ciotti, Judith Cohen Solal, Patrick Desbois, Julien Dray, Stéphane Encel, Luc Ferry, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay, Renée Fregosi, Ariel Goldmann, Gilles-William Goldnadel, Martine Gozlan, Yana Grinshpun, Yaël Hajdenberg-Scemama, Jonathan Hayoun, François Heilbronn, Anne Hidalgo, Michel Houellebecq, Marcela Iacub, Eva Illouz, Myriam Illouz, Raphaël Jerusalmy, Aurélie Julia, Rachel Khan, Arno Klarsfeld, Serge Klarsfeld, Marc Knobel, Guy Konopnicki, Barbara Lefebvre, Bernard-Henri Lévy, Nathanaël Majster, Éric Marty, Joël Mergui, Jean-Claude Milner, Jean-Jacques Moscovitz, Éric Naulleau, Emmanuel Navon, Michel Onfray, Mélanie Pauli-Geysse, Richard Prasquier, Michaël Prazan, Robert Redeker, Iannis Roder, Boualem Sansal, Georges-Elia Sarfati, Dominique Schnapper, Jean-Éric Schoettl, Abnousse Shalmani, Daniel Sibony, Mario Stasi, Jean Szlamowicz, Pierre-André Taguieff, Karen Taïeb, Frank Tapiro, Jacques Tarnero, Sylvain Tesson, Shmuel Trigano, Alexandre del Valle, Manuel Valls, Michel Gad Wolkowicz, Sonya Zadig, Yves Charles Zarka, François Zimeray.
Présentation de la maison d’édition :
Les auteurs réunis dans ce volume ont un double objectif. D’une part, il s’agit de graver dans les esprits que le pogrom commis par le Hamas relève d’un crime contre l’humanité à visée génocidaire, car c’est une population civile qui a été ciblée de manière organisée, parce que juive. Ce livre en même temps qu’il est glorification du nom propre de chacun se veut également le livre du souvenir. D’autre part, il s’agit de désigner et d’analyser avec précision les responsables de cette horreur, à l’heure où les tentatives de relativiser, voire de justifier ses crimes, ennoblissent le Hamas au rang de « mouvement de résistance ». L’Occident, donc nous tous, ne peut se permettre de se tromper d’ennemi, pas plus qu’il ne peut se permettre de laxisme face à la menace islamiste. Jusqu’à présent, l’optimisme ne nous a préservé de rien.
Excellente idée !
Un livre pour le peuple du Livre, une mémoire pour la nation que l’on veut effacer, c’est parfait.
Oui, mais…….
Je ne mélange pas les gens, la gauche a toujours été antisémite et a toujours favorisé l’islam.
L’extrême et l’ultra gauche (souvent les mêmes), souhaitent l’anéantissement du peuple sioniste, autant dire non hypocritement, les juifs.
Je ne mélange pas les gens, le RN ou Reconquête, ne sont pas assimilables aux nazzi.
Qu’elle stupide erreur qui a en permanence profité, comme prévu, à l’extrême gauche.
Les juifs français ont contribué à la montée de la gauche. N’ont ils pas voté pour beaucoup, à l’élection de mitterrand, l’homme du Veld’hiv, le ministre décoré de Pétain ? Et pas qu’une fois !
Parmi les noms cités en participation de ces excellents ouvrages, ne retrouvons nous pas les dirigeants de la communauté et qq artistes bobotisés de cette même gauche ? OUI !
Alors même si j’achèterai ce livre, je n’accepte pas leur présence, elle est indécente et toujours aussi politiquement larvée.
Aux niais de croire. Seuls les actes comptent et sont jugés.
Tout a fait d’accord. Ce chiffre qui n arrête pas de brandir le danger du RN à participé au succès de cette gauche nazi. Yonathan Arfi.pour ne pas le nommer à été décoré quelques jours avant les élections par Macron. Suivez mon regard .
Ce qui intéresse ce personnage que je trouve nul ce sont les ors de la république.
Tout le crif est responsable de la pousse de LFI .