Du 18 au 31 janvier, Steve Kalfa montera sur les planches de quatre théâtres israéliens pour une interprétation édifiante du ‘Chandelier enterré’, un texte poignant et peu connu de S.Zweig sur l’histoire de la Ménorah sacrée.
Vous avez joué à guichet fermé ‘Le chandelier enterré’ au mois de novembre au Campus Francophone de Netanya. Est-ce ce succès qui vous a donné envie de faire cette tournée ?
Il y avait 330 personnes et 150 n’ont pu avoir accès. C’était déjà un signe de l’attirance que suscite ce texte peu connu. Certainement le mystère qui entoure la Ménorah… Depuis cette représentation le bouche à oreille n’a cessé de fonctionner. Jusqu’à aujourd’hui… Le plus surprenant est que les échanges avec les gens se terminent toujours par la même conclusion : « Vous avez l’obligation de diffuser ce spectacle ». Le rabbin de ma synagogue lui-même a eu la même réaction après avoir vu la pièce. Comment dès lors se soustraire à cette ‘tournée’ ?
Francis Huster vous décrit dans la pièce comme « Un acteur d’exception à la De Niro ». À la veille de votre tournée, le compliment vous met-il la pression ou vous encourage-t-il ?
Francis Huster est un artiste et un homme que j’admire. Ses mots sont pour moi une source d’encouragement formidable à continuer de me mettre au service de ce texte exceptionnel. De toutes mes forces et avec la plus grande humilité.
« Steve Kalfa fait une performance impressionnante sur scène, il est habité par les personnages et par le texte de Stephan Zweig, avec la lumière du chandelier de Jérusalem qui brille dans ses yeux… Du très beau théâtre… », affirme Emmanuelle Adda, journaliste à Kol Israël. Qu’avez-vous envie de transmettre à travers le texte de Zweig ?
Le fait que l’identité juive, la ‘neshama’, cette fameuse étincelle ne s’éteint jamais. Dans le texte, c’est Zweig qui parle. Un Juif qui se voulait assimilé au sein des nations et qui parle de la profondeur de ce « peuple unique et particulier ». Un peuple qui est et demeurera éternel. Ce texte n’est pas de l’Histoire, mais il raconte des faits historiques. Ce n’est pas de la Torah mais de flamboyantes paroles de Torah. C’est de la littérature, mais tellement vivante que cela devient du théâtre et pourrait aussi bien être du cinéma !
Donnez-vous la clef de l’énigme dans la pièce ? Apprend-on enfin où est enterré la fameuse Ménorah sacrée ?
Oui dans la dernière phrase du texte ! Mais laissons le suspense planer…
À quel public s’adresse la pièce ? Et que diriez-vous à ceux qui craignent de s’ennuyer au théâtre ?
Véritablement chacun peut se retrouver dans le texte. C’est d’abord une incroyable histoire pleine de rebondissements, de suspens, d’émotions et d’humour. C’est aussi un rappel de l’histoire du peuple juif, de ses origines, de ses valeurs. Et il porte en lui la profondeur et la beauté de la Torah. Ceux qui s’ennuient au théâtre ont souvent raison. Quand le théâtre « fait du théâtre », c’est dur de ne pas s’ennuyer ! Mais quand le théâtre est vivant, alors on vit un moment rare et exaltant. Car le théâtre, à travers les mots d’un auteur, nous parle directement. Du monde qui nous entoure et de nous-mêmes dans ce monde.
Réservations
18 Janvier : Netanya (Hechal Hatarbout – 09 830 88 11)
20 Janvier : Raanana (Yad Le Banim – 09 761 05 49)
24 Janvier : Jérusalem (Théâtre Khan – 02 630 36 00)
31 Janvier : Tel-Aviv (Suzanne Dellal – 03 510 56 56)
Information générale : 054 421 15 03 / [email protected]
Toutes les représentations débutent à 20h00