On est tous sur le même bateau, c’est la seule chose qui soit totalement rassurante. Tous à la même enseigne, pauvres ou riches, blancs ou noirs, chrétiens, musulmans ou juifs, croyants ou pas, femmes et hommes …
En fait, nous sommes tous partis en croisière pour un long voyage. La mer semble calme, le soleil brille mais nous n’avons pas le droit de monter sur le pont pour les contempler, uniquement depuis le hublot.
On entend tous les jours que des gens ont eu le mal de mer et qu’on les a sortis du bateau pour les ramener sur terre, vers des hôtels de luxe, dans le meilleur des cas, ou vers des hôpitaux bondés, avec quelques salles équipées d’appareils respiratoires…
Le bateau continue sa route et tout le monde se parle, rit, prie ensemble mais sans s’approcher, parfois sans même se voir, et finalement, on s’habitue…à tout !
L’homme est ainsi fait, il s’adapte aux situations des plus surréalistes.
Et les enfants aussi, encore mieux, plus naturellement.
La croisière s’amusait au départ de ce long voyage, car le mal semblait loin de chacun d’entre nous. Et puis on a appris chaque jour que sur d’autres bateaux sous d’autres drapeaux, le nombre de victimes était affolant, catastrophique. Et les noms ont commencé à défiler sur nos écrans, entre deux vidéos pleines d’humour et de dérision, voire de déni.
Le morbide mêlé au rire, allez comprendre !
Un jour on rit, un jour on pleure 😢…
Même sur notre paquebot qui semblait tellement bien équipé et paré contre toute tempête, l’ambiance a commencé à changer. On a entendu les plaintes de ceux qui n’en pouvaient plus de rester enfermés dans leur cabine de luxe, à se regarder en chien de faïence toute la journée. D’autres leur ont répondu “pensez à ceux qui sont seuls et âgés “. Depuis autre étage on a entendu des passagers qui ont crié “dites merci de ne pas tomber malade“ et on leur a rétorqué durement “et merci de ne pas mourir !”.
Et là tout le monde s’est tu. Tous ont raison, rien n’est facile et il va falloir s’accrocher et surtout, dans la langue de notre choix, prier…
Prier pour les malades qui se retrouvent seuls, complètement isolés, jusqu’au bout. Pour les proches qui se sentent impuissants et désemparés.
Pour tous les passagers qui observent les chiffres augmenter, et entendent les infos en provenance de chaque navire et de chaque capitaine, en essayant de comprendre.
Où est passé le gendarme du monde ? Même l’Amérique de Trump a mis un genou au sol, son bateau est à la dérive.
La solution est possible, elle dépend de D.ieu bien sûr, mais aussi de la façon dont les hommes mènent à bataille – finie l’ancienne école avec les capitaines vêtus de blanc et coiffés de leur casquette – passez les commandes aux commandos, à ceux qui n’ont pas peur de l’obscurité, des risques et de l’eau glacée, à ceux qui pensent vite et agissent de suite. C’est dans leurs cordes, donnez-leur le gouvernail et vous allez voir. La musique va reprendre et nous pourrons retourner danser sur le pont, enfin libres.
Hag herut Sameah !
Merci Monsieur Avraham, pour cette jolie croisière qui, finalement se termine bien ! J’aime vos récits…. Nous en sortirons enrichis, d’une richesse que Personne jamais, ne pourra nous prendre !!!. Gardez votre moral, et confions nous toujours plus en D.ieu, le Seul à avoir toutes les réponses, et le Seul qui est AU CONTRÔLE…