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Barbed wires surround the cabins of the Auschwitz-Birkenau Concentration Camp in Poland. Auschwitz was a network of concentration and extermination camps built and operated in occupied Poland by Nazi Germany during the Second World War. It was the largest of the German concentration camps. January 27, 2014. Photo by Isaac Harari/FLASH90 
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Barbed wires surround the cabins of the Auschwitz-Birkenau Concentration Camp in Poland. Auschwitz was a network of concentration and extermination camps built and operated in occupied Poland by Nazi Germany during the Second World War. It was the largest of the German concentration camps. January 27, 2014. Photo by Isaac Harari/FLASH90 *** Local Caption *** ??????? ????? ??????? ??? ????? ???? ???? ??????

1972-1944 L’inaction des Juifs américains. Des « raisons » à examiner.

Emmanuel par Emmanuel
mars 6, 2017
in ARTS, CULTURE, ET HISTOIRE
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L’inaction des Juifs américains.

                            1942-1944.

 

                       Des « raisons » qu’il faut examiner.

 

Pendant la Shoah, à l’exception d’une minorité orthodoxe, la communauté juive américaine n’est pas directement intervenue sur le terrain pour tenter de sauver ses coreligionnaires européens. Elle a toutefois dénoncé avec force les massacres nazis. Elle a aussi demandé des mesures de secours, mais elles furent rarement mises en oeuvre.[1]

L’antisémitisme explique-t-il cette situation ? Il est une « partie ignoble, mais bien réelle de l’héritage américain», écrit l’historien Léonard Dinnerstein.[2] L’éditorialiste David Cohn précise : « L’antisémitisme n’est pas encore devenu une menace pour les Etats-Unis. On en est simplement au stade où c’est une tragédie personnelle qui humilie, effraie et remplit d’amertume les individus ».[3]

Parlant de l’admission de réfugiés juifs d’Europe, Dinnerstein écrit :   « Des millions de Juifs aux Etats-Unis avaient été assimilés ou étaient en train de l’être, et ils craignaient que l’arrivée de coreligionnaires n’augmentât les sentiments antisémites et la violence dont ils étaient victimes (…) Bien qu’ils n’aient en général pas été victimes d’attaques physiques (…) les Juifs savaient que leurs possibilités étaient limitées et que la plupart des Gentils étaient soit apathiques face à leurs difficultés, soit hostiles ». [4]

Est-ce la crainte d’exacerber cet antisémitisme qui a aussi poussé les Juifs américains à une certaine inaction dans le domaine du sauvetage ? Etant donné l’enjeu vital, un engagement militant ne valait-il pas le risque de quelques difficultés supplémentaires qui ne les mettraient pas en péril ? On constate que pendant cette période les communautés juives ont organisé de grandes manifestations à travers les Etats-Unis rassemblant des dizaines de milliers de personnes pour dénoncer les massacres de Juifs d’Europe sans qu’elles engendrent de réactions antisémites.

« Le cadavre d’un peuple est étendu sur les marches de la civilisation. Regardez-le. Et nulle voix ne s’élève pour crier d’arrêter la tuerie, aucun gouvernement ne parle pour ordonner que prenne fin le meurtre de millions d’êtres humains ».[5] Ce sont les derniers mots d’un spectacle baptisé « Nous ne mourrons jamais», présenté par les Sionistes Révisionnistes du Groupe Bergson. Plus de 100 000 Américains y ont assisté. En même temps ce groupe a pris de pleines pages de publicité dans le New York Times.  « Pour une campagne massive destinée à sauver les Juifs d’Europe. Nous n’épargnerons aucun effort et ne nous arrêterons pas avant que le public américain soit pleinement informé des faits et qu’il soit conscient de sa responsabilité ».[6]

Ces initiatives juives n’ont entraîné aucune recrudescence de l’antisémitisme. Au contraire, à la suite de ces appels, des milliers de chrétiens ont donné leur appui à l’Emergency Committee to Save the Jewish People of Europe, créé à la mi-1943 dans le but de rallier un maximum de personnes à la cause juive.[7]

Si l’antisémitisme ne semble pas d’un poids important, peut-on mettre en avant un sentiment d’impuissance qui décourage toute intervention ? Des historiens le pensent. Pour l’un « la communauté juive américaine… avait peu de pouvoir (…) Elle n’avait pas d’influence ».[8] Pour un autre «Ce n’était pas tellement qu’ils étaient haïs, mais plutôt qu’ils n’étaient pas assez importants pour que l’on s’en préoccupe ».[9] Alors que penser du commentaire de Lord Edward Halifax, ambassadeur britannique à Washington, lorsqu’il écrit à son ministère le 4 avril 1941 : « La communauté juive ici a une très grande influence dans les cercles gouvernementaux et en dehors, en particulier dans la presse » ?[10]

Les faits donnent raison à l’ambassadeur. A New York, la ville la plus importante des Etats-Unis, 28% de la population est juive, un groupe politiquement dominant.  Les plus importants journaux de l’époque, le New York Times, le Post de New York et le  Washington Post appartiennent à des Juifs. Sur le front politique la présence politique est sans commune mesure avec l’importance de la communauté dans le pays. Trois conseillers directs du président Roosevelt et deux ministres importants sont juifs. Il en va de même pour deux juges de la Cour suprême et de trois présidents des commissions parlementaires les plus importantes sans compter d’autres Juifs qui occupent des fonctions importantes au gouvernement et dans l’administration.[11]

L’historien Seymour Finger tente d’expliquer l’apathie de ces hommes d’importance. « Lorsqu’ils entraient dans l’arène politique, les Juifs ne le faisaient pas en tant que tels, poursuivant leurs propres intérêts, mais comme des politiciens à part entière assimilés à la culture dominante, ou comme des idéalistes se battant pour les droits de tous les hommes ».[12] L’analyse est trop courte lorsqu’elle concerne un problème qui met en cause la survie même des Juifs d ‘Europe.

Pour de nombreux observateurs, l’inaction des Juifs américains n’est pas due à une peur de l’antisémitisme ou à un sentiment d’impuissance mais à « blocage des consciences ». Face à la catastrophe, la passivité peut-elle s’expliquer par un traumatisme intellectuel qui paralyse, une forme de refus inconscient d’admettre l’horreur absolue, un processus essentiel pour protéger son équilibre mental, défendre son intégrité, en un mot éviter de sombrer ?

Arthur Koestler explique ce phénomène. Les gens peuvent être convaincus, dit-il, pendant un moment de la réalité d’un tel crime, mais alors « leur système d’autodéfense mentale commence à opérer » et en une semaine « l’incrédulité est revenue comme un réflexe temporairement affaibli par un choc ».[13] Le pasteur Visser’t Hooft résume bien l’incertitude et l’angoisse qui règnent. « L’information était sans effet (…) parce qu’intellectuellement trop improbable. (…) Les gens ne pouvaient trouver la place dans leur conscience pour une horreur aussi inimaginable et ils n’avaient pas l’imagination, ni le courage pour y faire face. Il est possible de vivre dans le crépuscule entre ce que l’on sait et ce que l’on ignore. Il est possible de se refuser à réaliser pleinement les faits, parce que l’on se sent incapable de faire face aux implications de ces faits ».[14]

En février 1943, en des termes directs Hayim Greenberg décrit cette attitude. Il se demande comment les Juifs américains ont pu rester sains d’esprit : « Une carapace semble s’être formée au dessus de l’âme des Juifs américains pour les protéger et les défendre contre la douleur et la pitié ».[15]

L’historien Yehuda Bauer avec des termes plus modérés ne dit rien d’autre. Il porte un jugement sévère sur une attitude qu’il estime ambivalente. « Dans leur expression et dans leur action un mélange d’incrédulité, d’espoir que tout ceci ne soit qu’un cauchemar dont les Juifs pourront un jour se réveiller avec soulagement, un désespoir cruel résultant d’une prise de conscience réaliste de ce qui se passait, un désir d’action immédiate, un sentiment terrible d’incapacité d’agir, et même le désir d’échapper à toute responsabilité et de se cacher derrière des mots et des actions sans portée ».[16]

On peut justifier ainsi l’inaction des plus vulnérables psychologiquement. Elle n’explique pas celle des autres, de beaucoup les plus nombreux. Ils sont parfaitement conscients de la catastrophe. Même si la dimension immense de l’Holocauste leur échappe, ils en savent assez pour agir. Les immenses manifestations qui ont ponctué la deuxième partie de l’année 1942 et celle de 1943 en témoignent. Les orateurs dénoncent l’assassinat par les nazis de un puis de deux millions de Juifs européens. Les dizaines de milliers de personnes présentes appellent à l’arrêt des massacres et demandent l’intervention des autorités.[17]

Ces « actions sans résultats », aux conséquences morales sans appel, sont dénoncées publiquement au Sénat par le sénateur William Lange : « 2 millions de Juifs ont déjà été tués en Europe et il y en a encore 5 millions qui vont subir le même sort, à moins qu’on ne les sauve immédiatement. Chaque journée, chaque heure, chaque minute qui passe voit l’extermination de milliers d’entre eux ». Si nous ne faisons rien, nous aurons un jour à assumer « la responsabilité morale d’avoir été de passifs spectateurs ».[18]

Rien n’y fait. Pendant la guerre le pourcentage de sionistes atteint plus de 70% de la population juive américaine. Pour eux la priorité absolue est la création après la guerre d’un Etat juif en Palestine.[19] Quant au sauvetage, il est placé en seconde position. Les sionistes ont suivi la position officielle du gouvernement : « La meilleure façon de le faire (sauver un maximum de Juifs) est de gagner la guerre aussi rapidement que possible ».[20] Une politique qui n’incite pas à intervenir directement sur le terrain. Cette double certitude a dominé la conduite de la majorité des Juifs américains.

 

Par ©Marc-André Chargueraud 

En savoir plus sur http://jforum.fr/linaction-des-juifs-americains-des-raisons-a-examiner.html#xYTJKopEUvxSxJXO.99

———————————————

[1] Pour chacune des raisons invoquées, on trouvera un ou deux commentaires de personnalités reconnues dans le domaine en question.

[2] DINNERSTEIN Leonard, Anti-Semitism in America, Oxford University Press, 1994, p. XIX.

[3] IBID. p. 143, Saturday Review of Litterature du 27 janvier 1945.

[4] IBID. p. 145.

[5] WYMAN David,  L’abandon des Juifs. Les Américains et la solution finale, Flammarion, Paris, p. 127. Spectacle présenté dans six grandes villes à des dizaines de milliers de personnes.

[6] KUSHNER Tony, The Meaning of Auschwitz : Anglo-American Response to the Hungarian Jewish Tragedy, in CESARINI David, ed. Genocide and Rescue, the Holocaust in Hungary 1944, Berg, Oxford, New-York, 1997, p. 160.

[7]FRIEDMAN Saul, No Haven for the Oppressed: United States Policy towards Jewish Refugees 1938-1945, Detroit, Wayne University Press, Detroit, 1973, p. 146. Dont 33 sénateurs, 109 membres de la Chambre des Représentants, 14 ambassadeurs, 60 maires de villes importantes, 400 rabbins, 800 pasteurs protestants, 500 présidents et professeurs d’université et des centaines d’autres personnalités, dont des membres du cabinet de Roosevelt.

[8] FINGER Seymour Maxwell, direction, American Jewry and the Holocaust : A report by the Research Director, his Staff and Independent Research Scholars Retained by the Director for the American  Jewish Commission on the Holocaust, Holmes Meier, New York, 1984, p. 11.

[9] FEINGOLD Henry, Bearing Witness : How American and its Jews Responded to the Holocaust, Syracus University Press, New York, 1995, p. 68.

[10] WASSERSTEIN, Britain and the Jews of Europe, 1939-1945, Clarendon Press, Oxford, 1979, p. 36.

[11] FRIEDMAN, op. cit. p. 12. LOOKSTEIN  Haskel, Where We Our Brothers’s Keepers ? The Public Response of American Jews to the Holocaust, 1938-1944, Hartmore House, New York, 1985, p. 30 et 31.

[12] FINGER, op. cit. p. 55.

[13] WYMAN, op. cit. p. 415.

[14] WISSER’T HOOFT W.A., Mémoires, Londres 1973, p. 166, cité par CHELINI, Jean, L’Eglise sous Pie XII. La Tourmente. 1939-1945, Fayard, Paris, 1983, p. 277.

[15] FRIEDMANN, op. cit. p. 144. Editeur de Jewish Frontier dans Yiddisher Kempfer.

[16] BAUER Yehuda, The Holocaust in Historical Perspective, Sheldon Press, Londres, 1978, p. 43.

[17] CHARGUERAUD Marc-André, Silences meurtriers, Les Alliés, les neutres et l’Holocauste, 1940-1945, Labor et Fides, Editions du Cerf, Genève, Paris, 2001. Voir p. 116 et ss.

[18] WYMAN, op. cit. p. 193. Juillet 1943.

[19] Voir l’article sur ce sujet.

[20] IBID, p. 200. Allocution radiodiffusée d’Eleanor Roosevelt en septembre 1943. « Le sauvetage par la victoire. »

 

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Commentaires 1

  1. Disraeli says:
    il y a 6 ans

    C’est peut-être cette mauvaise conscience qui pousse aujourd’hui tant de groupuscules juifs américains à porter plainte à tort et à travers contre des organismes ou des individus en Europe qui ne leur semblent plus plus blancs que blancs, essayer d’obtenir des indemnisations un peu indues….

    Répondre

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