Dans son Voyage en Orient, entre 1832 et 1833, Lamartine apporte un témoignage sur Jérusalem et la terre des Juifs qui ne sera pas enseigné dans les écoles françaises sans risquer de déclencher des émeutes :
C’est bien là que Sion était assise ; site bizarre et malheureux pour la capitale d’un grand peuple : c’est plutôt la forteresse naturelle d’un petit peuple chassé de la terre, et se réfugiant avec son temple, sur un sol que nul n’a intérêt à lui disputer ; sur des rochers qu’aucunes routes ne peuvent rendre accessibles, dans des vallées sans eau, dans un climat rude et stérile, n’ayant pour horizon que les montagnes calcinées par le feu intérieur des volcans, les montagnes d’Arabie et de Jéricho, et qu’une mer infecte, sans rivage et sans navigation, la Mer-Morte !
Voilà la Judée, voilà le site de ce peuple dont le destin est d’être proscrit à toutes les époques de son histoire, et à qui les nations ont disputé même cette capitale de ses proscriptions, jetée, comme un nid d’aigle, au sommet de ce groupe de montagnes : et cependant ce peuple portait avec lui la grande idée de l’unité de Dieu, et ce qu’il y avait de vérité dans cette idée élémentaire suffisait pour le séparer des autres peuples, et pour le rendre fier de ses proscriptions, et confiant dans ses doctrines providentielles.
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Un tel pays, repeuplé d’une nation neuve et juive, cultivé et arrosé par des mains intelligentes, fécondé par un soleil du tropique, produisant de lui-même toutes les plantes nécessaires ou délicieuses à l’homme, depuis la canne à sucre et la banane jusqu’à la vigne et à l’épi des climats tempérés, jusqu’au cèdre et au sapin des Alpes ; – un tel pays, dis-je, serait encore la terre de promission aujourd’hui, si la Providence lui rendait un peuple, et la politique du repos et de la liberté.
Le Judaïsme palestinien
Lorsque le mot palestinien commence à apparaître, il est indissociable des Juifs. En fait, il désigne les juifs. Ne le dites pas aux Arabes en France
Pas une seule fois dans tout l’ouvrage de Lamartine n’est écrit le mot palestinien. Non que Lamartine faisait de la désinformation, mais parce que cela n’existait pas, un Palestinien.
Lorsque le mot palestinien commence à être employé pour désigner une population et non une région, vers le début du 20e siècle, il est indissociable des Juifs. En fait, il ne désigne que les juifs. Ne le dites pas aux Arabes en France.
Le mot commence à être de plus en plus présent dans la littérature à partir de 1935 avec Joseph Bonsirven, qui publie Le judaïsme palestinien au temps de Jésus-Christ.
Avant lui, la première apparition du terme palestinien semble dater de 1925 dans l’Histoire ancienne de l’Eglise de Duchesne.
Lui aussi ne connaît qu’un seul peuple palestinien, et il est juif :
Dans le milieu chrétien primitif, les éléments les plus traditionnels, les plus conservateurs, au point de vue juif, étaient représentés par les convertis venus du judaïsme palestinien, dont la langue était l’araméen et dont l’esprit ne pouvait être que fermé aux influences extérieures.
J’ai demandé à mes amis arabes de m’indiquer quels ouvrages parlent du peuple musulman palestinien. Ils cherchent… Ils ne trouveront pas, cela n’existe pas. Les musulmans volent l’histoire des autres.
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
C’est un texte rempli de vérités historiques . Lamartine avait bien vu la situation des juifs de son époque et il semble avoir comme un pressentiment pour un renouveau du peuple juif