Dans le cadre du quatrième round de libération d’otages ce samedi, 183 prisonniers palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes. Cette libération s’est déroulée principalement depuis deux centres de détention : 143 détenus ont quitté la prison de Ketziot dans le Néguev, dont huit ont été transférés vers l’Égypte, tandis que 32 autres ont été libérés de la prison d’Ofer en Judée-Samarie.
Des tensions sont apparues concernant les conditions de transfert des détenus. La Croix-Rouge a protesté contre le traitement des prisonniers de Ketziot, menottés, les mains sur la tête et portant des bracelets avec l’inscription « Le peuple de l’éternité n’oublie pas ». Le service pénitentiaire a justifié ces mesures en affirmant qu' »aucun compromis » ne serait fait sur la sécurité.
Parmi les détenus libérés figurent plusieurs personnes condamnées pour des actes terroristes meurtriers, notamment Frich Barikat, impliqué dans l’attentat d’Eilat en 2007 qui a tué trois civils, Ibrahim Abed Elhai, organisateur de l’attentat du centre commercial Em Moshavot en 2002 ou Ayman Awad, qui purgeait une peine de prison à vie pour avoir planifié des attaques contre les forces de Tsahal.
Cette quatrième phase porte à 583 le nombre total de prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de l’accord. Des scènes de liesse ont été rapportées en Judée-Samarie, malgré l’annonce d’une « tolérance zéro » des autorités israéliennes pour ces célébrations.
Le ministre de la Défense Yisrael Katz a adressé un avertissement direct aux libérés, notamment à Zakaria Zubaidi, ancien commandant des Brigades Al-Aqsa, relâché deux jours avant : « Une seule erreur et vous retrouverez vos anciens compagnons de cellule », a-t-il dit.